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mardi 15 février 2011

Nos portables .. au prix du sang !

Quel choc en regardant un reportage sur Arte : "Blood in the Mobile" (Du sang dans les portables). Le reportage est en Français... j'en suis restée sur le Q , des sentiments d'horreur et de honte d'ignorer la souffrance que tant d'Africains, d'enfants exploités pour que nous puissions téléphoner avec des portables, doivent éprouver. Une envie de hurler de rage .. 21ème Siècle et pourtant l'esclavage semble encore être un mot que les multinationales conjugent avec profits.  A ce stade avancé où les portables font partie de la vie quotidienne, que notre nouveau mode de vie moderne calque pratiquement tout sur les portables pour communiquer ou pour bientôt régler les achats.. Nous sommes devenus dépendants malgré nous..

Avons-nous encore une possibilité de faire un choix pour rectifier ce scandale ?  Peut-être en refusant les contrats "changer de mobile" et se faire la promesse d'utiliser le portable que l'on utilise jusqu'à l'usure.. Peut-on encore dénoncer les manipulations de ces grandes industries ? Avons-nous un devoir de protester ..

Regardez le reportage .. et faites suivre. A notre niveau de consommateurs anonymes l'information est encore la seule chose que nous puissions faire avec un choix de ne plus "consommer" de portables tant que cet odieux traffic ne sera pas dénoncé.


Résumé du reportage : 

Comme des dizaines de millions d'utilisateurs dans le monde, le cinéaste Frank Poulsen possède un mobile Nokia. Or, il a entendu dire que le commerce du coltan, un métal rare qui entre dans la composition des téléphones portables et que les fabricants achètent à prix d'or, est au coeur de la guerre en RDC, l'un des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale avec plus de 5 millions de morts. Il veut en avoir le coeur net. Et l'enquête de Poulsen sur le terrain est édifiante : il découvre entre autres dans la plus grande mine du Kivu des enfants qui, sous le contrôle de groupes armés, passent des journées entières dans des galeries étroites et extraient le minerai radioactif à mains nues. Mais de retour en Europe, il n'obtient pas de réponse à ces questions lancinantes : est-ce que, en tant qu'acheteur d'un mobile Nokia, je contribue à alimenter la guerre et ses ravages ? Quelle est la responsabilité du plus grand constructeur de mobiles au monde dans ce conflit ?